Vous faites tournoyer votre verre de vin, vous plongez le nez… et là, c’est une explosion sensorielle : des notes de poire, de groseille, de cuir, parfois même une touche mentholée ou florale.
Mais une question s’impose : d’où viennent ces arômes ?
La réponse classique évoque trois grandes origines :
- Le cépage, qui détermine les arômes variétaux ;
- La vinification, qui crée de nouveaux arômes via les fermentations ;
- Le vieillissement, qui façonne le bouquet tertiaire au fil du temps.
Mais il existe une quatrième origine, moins connue mais tout aussi passionnante : l’environnement aromatique du vignoble. Un facteur discret, souvent éclipsé, et pourtant essentiel pour comprendre la complexité olfactive d’un vin.
Une quatrième origine des arômes : l’environnement du vignoble
Certes, cette origine est parfois englobée dans les arômes dits « variétaux », puisque c’est bien la baie de raisin qui exprime ces arômes. Mais cette expression est elle-même influencée par le lieu où pousse la vigne.
C’est pourquoi il est utile d’analyser séparément l’impact de l’environnement, pour mieux en saisir la richesse. Pour cela, je vous propose de le décomposer en deux dimensions complémentaires : l’air et la terre.
🌿 L’air : quand le paysage parfume la baie de raisin
Imaginez un vignoble bordé de lavande, de menthe sauvage ou d’eucalyptus. Ces plantes dégagent naturellement des molécules odorantes volatiles. Ces molécules — réelles et bien matérielles — sont capables de se fixer sur la peau des baies de raisin, plus précisément sur leur pruine, une fine couche cireuse à leur surface.
Résultat : ces composés aromatiques peuvent se retrouver, après fermentation, dans le profil aromatique du vin.
C’est l’une des explications aux fameuses notes de garrigue des vins méditerranéens. Lavande, thym, romarin… autant de plantes odorantes qui, en imprégnant l’air, influencent indirectement les arômes du vin.
Bien entendu, l’environnement n’explique pas tout. Certains cépages comme le Carignan ou la Syrah ont une propension naturelle à exprimer ces notes. Mais le paysage olfactif vient renforcer, nuancer, ou même révéler cette expression.
⛰️ La terre : un impact enzymatique sur la création des arômes
Et la terre dans tout ça ? Elle joue elle aussi un rôle capital, mais de manière plus indirecte.
Les minéraux présents dans le sol (manganèse, zinc, fer, cuivre…) sont absorbés par les racines de la vigne. Ces oligo-éléments ne sont pas aromatiques en eux-mêmes — un arôme est une molécule organique, donc carbonée — mais ils modulent le fonctionnement des enzymes au sein de la plante.
Et ce sont justement ces enzymes qui participent à la synthèse des arômes.
Autrement dit, la composition minérale du sol agit comme un levier invisible sur la signature aromatique du vin. Ce phénomène contribue à ce qu’on appelle la typicité d’un terroir.
C’est par exemple ce qui explique pourquoi un vin de Morgon, cultivé sur des sols granitiques du Beaujolais, exprime souvent des arômes bien spécifiques, liés à son terroir.
🎯 Une méthode simple pour mieux identifier les arômes du vin
Voici une petite méthode que je recommande souvent – et que je détaille dans mon livre Le Vin Pas à Pas :
- Apprenez par cœur une liste courte d’arômes clés (fraise, cassis, vanille, cuir, etc.).
- Lors de votre prochaine dégustation, faites-les défiler mentalement un à un.
- Pour chaque arôme, demandez-vous : “Est-ce que je le sens dans mon verre ?”
Cette technique peut sembler simple… mais elle est redoutablement efficace. En activant votre mémoire sensorielle, vous facilitez l’identification immédiate des arômes présents. Et peu à peu, votre nez devient plus affûté, votre analyse plus fine.
📜 Pour aller plus loin : le Certificat “Reconnaître et Interpréter les Arômes du Vin”
Si ce sujet vous passionne autant que moi, je vous recommande de suivre la formation à distance Certificat “Reconnaître et Interpréter les Arômes du Vin”.
Une formation complète, conçue pour vous aider à :
- Identifier les arômes primaires, secondaires et tertiaires ;
- Comprendre l’impact des cépages, du terroir, de la vinification ;
- Détecter les défauts olfactifs dans un vin ;
- Structurer votre vocabulaire sensoriel ;
- Et surtout… entraîner votre nez avec un coffret de 30 arômes livré chez vous !
Vous recevrez également un livre sur l’analyse sensorielle des arômes et aurez accès à un LIVE d’1 heure avec un formateur qualifié, pour poser vos questions et progresser.
👉 Découvrez la formation et inscrivez-vous ici : Je découvre le Certificat Arômes
Bonus : cette formation est finançable par le CPF. Si vous êtes éligible, vous pouvez donc la suivre sans frais.
📚 Et pour approfondir : Le Vin Pas à Pas
Enfin, si vous ne l’avez pas encore lu, mon livre Le Vin Pas à Pas est un excellent point de départ pour progresser à votre rythme. Il vous guidera étape par étape, avec une méthode claire, concrète et illustrée.
Les arômes du vin racontent une histoire. Celle du cépage, du vigneron… mais aussi du paysage.
En apprenant à les reconnaître et à les comprendre, vous ne buvez plus seulement du vin.
Vous goûtez le lieu, le temps, et la main de l’homme.
À votre nez… et à votre passion ! 🍷
> D’où viennent les arômes du vin ? Découvrez l’influence méconnue de l’environnement du vignoble
D’où viennent les arômes du vin ? Découvrez l’influence méconnue de l’environnement du vignoble
Vous faites tournoyer votre verre de vin, vous plongez le nez… et là, c’est une explosion sensorielle : des notes de poire, de groseille, de cuir, parfois même une touche mentholée ou florale.
Mais une question s’impose : d’où viennent ces arômes ?
La réponse classique évoque trois grandes origines :
Mais il existe une quatrième origine, moins connue mais tout aussi passionnante : l’environnement aromatique du vignoble. Un facteur discret, souvent éclipsé, et pourtant essentiel pour comprendre la complexité olfactive d’un vin.
Une quatrième origine des arômes : l’environnement du vignoble
Certes, cette origine est parfois englobée dans les arômes dits « variétaux », puisque c’est bien la baie de raisin qui exprime ces arômes. Mais cette expression est elle-même influencée par le lieu où pousse la vigne.
C’est pourquoi il est utile d’analyser séparément l’impact de l’environnement, pour mieux en saisir la richesse. Pour cela, je vous propose de le décomposer en deux dimensions complémentaires : l’air et la terre.
🌿 L’air : quand le paysage parfume la baie de raisin
Imaginez un vignoble bordé de lavande, de menthe sauvage ou d’eucalyptus. Ces plantes dégagent naturellement des molécules odorantes volatiles. Ces molécules — réelles et bien matérielles — sont capables de se fixer sur la peau des baies de raisin, plus précisément sur leur pruine, une fine couche cireuse à leur surface.
Résultat : ces composés aromatiques peuvent se retrouver, après fermentation, dans le profil aromatique du vin.
C’est l’une des explications aux fameuses notes de garrigue des vins méditerranéens. Lavande, thym, romarin… autant de plantes odorantes qui, en imprégnant l’air, influencent indirectement les arômes du vin.
Bien entendu, l’environnement n’explique pas tout. Certains cépages comme le Carignan ou la Syrah ont une propension naturelle à exprimer ces notes. Mais le paysage olfactif vient renforcer, nuancer, ou même révéler cette expression.
⛰️ La terre : un impact enzymatique sur la création des arômes
Et la terre dans tout ça ? Elle joue elle aussi un rôle capital, mais de manière plus indirecte.
Les minéraux présents dans le sol (manganèse, zinc, fer, cuivre…) sont absorbés par les racines de la vigne. Ces oligo-éléments ne sont pas aromatiques en eux-mêmes — un arôme est une molécule organique, donc carbonée — mais ils modulent le fonctionnement des enzymes au sein de la plante.
Et ce sont justement ces enzymes qui participent à la synthèse des arômes.
Autrement dit, la composition minérale du sol agit comme un levier invisible sur la signature aromatique du vin. Ce phénomène contribue à ce qu’on appelle la typicité d’un terroir.
C’est par exemple ce qui explique pourquoi un vin de Morgon, cultivé sur des sols granitiques du Beaujolais, exprime souvent des arômes bien spécifiques, liés à son terroir.
🎯 Une méthode simple pour mieux identifier les arômes du vin
Voici une petite méthode que je recommande souvent – et que je détaille dans mon livre Le Vin Pas à Pas :
Cette technique peut sembler simple… mais elle est redoutablement efficace. En activant votre mémoire sensorielle, vous facilitez l’identification immédiate des arômes présents. Et peu à peu, votre nez devient plus affûté, votre analyse plus fine.
📜 Pour aller plus loin : le Certificat “Reconnaître et Interpréter les Arômes du Vin”
Si ce sujet vous passionne autant que moi, je vous recommande de suivre la formation à distance Certificat “Reconnaître et Interpréter les Arômes du Vin”.
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Vous recevrez également un livre sur l’analyse sensorielle des arômes et aurez accès à un LIVE d’1 heure avec un formateur qualifié, pour poser vos questions et progresser.
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Bonus : cette formation est finançable par le CPF. Si vous êtes éligible, vous pouvez donc la suivre sans frais.
📚 Et pour approfondir : Le Vin Pas à Pas
Enfin, si vous ne l’avez pas encore lu, mon livre Le Vin Pas à Pas est un excellent point de départ pour progresser à votre rythme. Il vous guidera étape par étape, avec une méthode claire, concrète et illustrée.
Les arômes du vin racontent une histoire. Celle du cépage, du vigneron… mais aussi du paysage.
En apprenant à les reconnaître et à les comprendre, vous ne buvez plus seulement du vin.
Vous goûtez le lieu, le temps, et la main de l’homme.
À votre nez… et à votre passion ! 🍷
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